JO RIO 2016 / TAEKWONDO : Après le sacre de Cheick Sallah, son oncle interpellé : «Cheick doit être un exemple pour la jeunesse de Bouaké»
Après
son sacre aux jeux olympiques de Rio 2016 dans la catégorie de -80 kg, Cheick
Sallah Cissé est rentré dans l’histoire du sport ivoirien. A Bouaké, au
domicile familial, situé au quartier Dar es salam 1, nous avons rencontré le
dimanche 21 août 2016 l'oncle du champion olympique, Moussa Cissé, par
ailleurs, l’ainé de la famille Cissé.
Au
cours d'une interview qu'il nous a accordée, Moussa Cissé nous parle de son
neveu et fait part du sentiment qui anime la grande famille Cissé depuis le
sacre de leur fils. Mais aussi il demande à la jeunesse de Bouaké de suivre le
bel exemple de Sallah.
Quels sont les
sentiments qui animent la grande famille de Cheick Sallah Cissé après son sacre
aux Jeux Olympiques de Rio ?
C’est
d’abord un honneur, le bonheur est partagé. Tout le monde est content, même
ceux qui ne connaissent pas les parents de Cheick. Pourquoi ? Parce que c’est
la Côte d’Ivoire qui a gagné. Nous, la famille particulièrement, parce qu’on a
un fils qui a honoré la Côte d’Ivoire à ces jeux de Rio. On a un fils qui a
honoré la ville de Bouaké, on a un fils qui a honoré la famille Cissé.
Qui est Cheick Sallah
Junior Cissé ?
Cheick
Salah Junior Cissé est le fils de mon jeune frère Abdel Kader Cissé,
instituteur à Abidjan. Cheick est né ici, à Bouaké dans la cours familiale.
C’est après l’affectation de son père à Abidjan qu’il est parti.
Quelle est son histoire
avec le taekwondo ?
Il
faut le dire, Cheick a commencé la pratique du taekwondo tout petit, dès l’âge
de 6 ans environ. Il a débuté avec plusieurs autres enfants de la cours. Et
parmi tous les enfants pratiquants cette discipline sportive, Cheick est le
seul qui a poursuivi le taekwondo jusqu’à Abidjan parce qu’il avait foi en
cela. C’est sur ces entrefaites qu’est venue la consécration.
Que pensez-vous de
l’exploit de votre neveu?
Il
faut le dire honnêtement, personne ne s’attendait à une telle chose. Mais au
fur et à mesure, avec les compétitions, on a constaté qu’il y avait de
l’amélioration. Je pense que cet exploit a pu être possible, grâce à
l’encadrement technique, et surtout, grâce à la persévérance même du petit
Cheick.
On
se rappelle encore des incidents malheureux du vendredi 22 juillet passé, dans
lesquels la jeunesse a pris une part active dans la destruction des biens
publics et privés en usant de leur force pendant que Sallah utilisait sa force
pour hisser haut le drapeau ivoirien. Que pouvez-vous dire à cette jeunesse,
puisque votre fils est devenu un champion, donc un modèle ?
Il
faut le dire en toute franchise, ce n’est pas tous les jeunes de Bouaké qui ont
agi de la sorte. C’est seulement quelques têtes qui ont fait cela. Et ce que je
puis dire, Cheick doit être un exemple pour Bouaké, parce l’image de la ville
était ternie à cause de ces événements malheureux. Mais aujourd’hui Cheick a
rehaussé la face de Bouaké. C’est pourquoi, je demande à la jeunesse à prendre
cet exemple, et s’abstenir de toute manipulation.
Car
je pense que, ce qui est arrivé à Bouaké relève d’une manipulation. Et comme le
président Alassane Ouattara a pardonné, grâce à Dieu et grâce à Cheick, on fera
tout pour qu’il oublie cette mauvaise image de Bouaké. Par ailleurs, nous
allons rencontrer le maire, Djibo Nicolas, afin d’organiser une fête à
l’hommage du champion.
C’est
juste pour qu’il serve d’exemple aux jeunes, et, qu’on ne dise pas que tous les
jeunes de Bouaké sont mauvais. Mais qu’on dise au moins qu’il y a des gens qui
honorent la nation ivoirienne et le président de la république.
Interview
réalisée par Abdoul Cissé à Bouake
Source :
infodirect.net | lundi 22 août 2016