Inauguration de la Zone Agro Industrielle de Korhogo: un ouvrage stratégique qui contribuera à plus 4000 emplois directs (Dr Adama Coulibaly)
Les populations de la ville de Korhogo, chef-lieu de la région du Poro, dans la partie nord du pays, bénéficient désormais d’une Zone Agro Industrielle (ZAI) dédiée à la transformation de l’anacarde.
Cet ouvrage stratégique permettra
l’insertion professionnelle des populations riveraines, et plus
particulièrement des jeunes et des femmes ; avec plus de 4 000 emplois directs
qui seront créés, dont 60% pour les femmes a déclaré le Directeur général du
Conseil du Coton et de l’Anacarde, Dr Adama Coulibaly.
Il
s’exprimait ce samedi 23 septembre 2023 à l’occasion de la cérémonie
d’inauguration de la ZAI de Korhogo.
D’une part, cette infrastructure souligne
le patron de l’anacarde ivoirien va créer un marché local de commercialisation
de l’anacarde du fait des transformateurs qui y seront installés, et des
capacités de stockage qu’elle offre aux acheteurs et aux coopératives de la
région.
D’autre part, dit Dr Adama
Coulibaly, la station de traitement des eaux usées mettra à la disposition des femmes
de l’eau pour l’arrosage de leurs cultures maraichères, ainsi que des boues
qu’elles pourront utiliser comme engrais.
Un investissement total de 7,5 milliards de Fcfa
Tout en exprimant ses vifs remerciements
au Conseil du Coton et de l’Anacarde à travers le Projet de Promotion de la
Compétitivité de la Chaîne de Valeur de l'Anacarde (PPCA) pour le
pilotage effectif de ce projet, l’Agro-Economiste Principal de la Banque
mondiale, Jean-Philippe Tré a indiqué que cette zone agro-industrielle est d’un
coût global de 7,5 milliards de Fcfa.
Tous ces efforts entrepris sous la
houlette du Conseil du Coton et de l’Anacarde ces dernières années précise M.
Tré, ont permis de hisser la Cote d’Ivoire au rang de troisième acteur mondial
dans la transformation de noix de cajou en 2021.
Plus d’une trentaine d’unités de transformation installées
Conformément à la vision du
président Alassane Ouattara, la filière anacarde à en croire le Ministre
d'Etat, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi
Adjoumani, représentant le Premier ministre, a amorcé son développement
industriel avec plus d’une trentaine d’unités de transformation d’une capacité
nominale de près de 350 000 tonnes
« C’est un enjeu vital pour le
secteur ivoirien du cajou car notre production de noix brutes a franchi le
million de tonnes. Il nous faudra être capables de transformer localement la
plus grande proportion de ce volume afin de créer de la valeur ajoutée
localement, et renforcer la position du cajou dans l’économie nationale »,
a insisté le Ministre Adjoumani. Avant d’ajouter que l’anacarde représente
aujourd’hui le deuxième produit d’exportation agricole, aussi bien en volume
qu’en valeur, derrière le cacao.
En 2022, la Côte d’Ivoire a réussi
à transformer 21% de sa production, soit 224.000 tonnes. Les ambitions sont de
poster ce taux à 28% pour la campagne 2023, au-delà même des objectifs du PND.
Pour rappel, des zones
agro-industrielles dédiées à l’anacarde sont également en cours de construction
à Bondoukou et Séguéla.
CT