Enfant en conflit avec la loi : N’Guessan Prisila fait des recommandations pour une meilleure prise en charge
N’Guessan Prisila, étudiante
chercheure, au terme d’une étude a fait des recommandations pour une meilleure
prise en charge des enfants en conflit avec la loi. Cette étude a été présentée
le mardi 28 novembre 2017 à Abidjan, Côte d’Ivoire.
« Le droit à la réinsertion des enfants en conflit avec la loi : Cas des
enfants du centre Amigo Doumé », tel est l’intitulé de l’étude menée par notre
spécialiste en droits de l’homme et action humanitaire. Pour elle, l’évolution
de la délinquance juvénile en Côte d’Ivoire s’explique par plusieurs raisons
notamment, les différentes situations de crises qu’a connues la Côte d’Ivoire,
la fragilité de l'environnement familial, le chômage des jeunes, l'échec
scolaire et la violence diffusée par les médias. Au terme de cette étude il
ressort que malgré l’existence de la Politique Nationale de Protection
Judiciaire de l'Enfance et de la Jeunesse (PNPJEJ), les autorités de Côte d’Ivoire ne parviennent toujours pas
à éradiquer le phénomène de la délinquance juvénile. Le centre ‘‘Amigo Doumé ’’, cadre de l’étude, avec sa
pédagogie ‘‘Amigonienne’’ contribuent d’une part à la réussite de cette
politique, mais force est de constater qu’une marge de cette population
d’enfants en conflit avec la loi à récidivé pour cause de « consommation de
drogue », a-t- elle fait savoir.
A travers cette étude N’Guessan Prisila ouvre à nouveau le débat sur la
délinquance juvénile, et propose des
pistes pour une résolution effective de ce phénomène. Pour elle, la réinsertion
du plus grand nombre d’enfants en conflit avec la loi et la prévention de la
récidive nécessite l'implication de tous les acteurs notamment, le
gouvernement, les parents et la société civile.
Selon elle, il faudrait que « le gouvernement intègre à la Politique
Nationale de Protection Judiciaire de l'Enfance et de la Jeunesse (PNPJEJ), une
politique nationale de lutte contre la
drogue chez les mineurs en milieu carcéral car la drogue est la nouvelle source
de motivation des jeunes délinquants. Ensuite il faudrait réviser le
fonctionnement du Centre d'Observation
des Mineurs (COM) en y intégrant des médecins psychologues capables de
reconnaître et désintoxiquer les jeunes
drogués, il faudrait créer également une permanence, pour qu'il y ait au moins
un éducateur surveillant qui sera en contact avec les enfants en dehors des
heures et jours de travail. Le gouvernement devrait enfin, renforcer et équiper
les ateliers d'apprentissages du COM pour éviter l’oisiveté et faciliter la
réinsertion des jeunes qui y séjournent. Par ailleurs, le gouvernement doit
soutenir la parentalité, en renforçant l’autorité des parents vis-à-vis de
leurs enfants à travers des accompagnements, des formations et des thérapies.
En plus, il faudrait Créer les conditions favorables d'accès aux études
supérieures pour les enfants issus de familles démunies. Décentraliser ensuite,
la PNPJEJ en y impliquant les élus locaux et chefs traditionnels à travers une
politique locale de lutte contre la délinquance juvénile. », a-t-elle recommandé au gouvernement.
Les parents doivent prendre leurs
responsabilités vis-à-vis de l'éducation de leurs enfants en leur consacrant
suffisamment de temps car c’est à eux de leur donner les repères qui feront d'eux des femmes et des hommes
accomplis et utiles à la société.
La société civile doit aussi favoriser un parrainage avec les
établissements de protection judiciaire de l'enfance et de la jeunesse,
notamment le centre d'observation des mineurs et le centre de réinsertion de
Dabou, pour favoriser la réinsertion professionnelle des jeunes issus de ces
centres. » A-t-elle recommandé aux parents et à la société civile.
Kouakou Aya Prisila épouse N’Guessan est titulaire d’un master en éthique
et gouvernance, option droits de l’homme et action humanitaire obtenu au Centre
de Recherche et d'Action pour la Paix (CERAP).
Ciss Toum
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