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Enfant en conflit avec la loi : N’Guessan Prisila fait des recommandations pour une meilleure prise en charge

Ivoirinter24 06 Déc 2017 - 07H09
Enfant en conflit avec la loi : N’Guessan Prisila fait des recommandations pour une meilleure prise en charge

N’Guessan  Prisila, étudiante chercheure, au terme d’une étude a fait des recommandations pour une meilleure prise en charge des enfants en conflit avec la loi. Cette étude a été présentée le mardi 28 novembre 2017 à Abidjan, Côte d’Ivoire.

 

« Le droit à la réinsertion des enfants en conflit avec la loi : Cas des enfants du centre Amigo Doumé », tel est l’intitulé de l’étude menée par notre spécialiste en droits de l’homme et action humanitaire. Pour elle, l’évolution de la délinquance juvénile en Côte d’Ivoire s’explique par plusieurs raisons notamment, les différentes situations de crises qu’a connues la Côte d’Ivoire, la fragilité de l'environnement familial, le chômage des jeunes, l'échec scolaire et la violence diffusée par les médias. Au terme de cette étude il ressort que malgré l’existence de la Politique Nationale de Protection Judiciaire de l'Enfance et de la Jeunesse (PNPJEJ), les autorités  de Côte d’Ivoire ne parviennent toujours pas à éradiquer le phénomène de la délinquance juvénile. Le centre  ‘‘Amigo Doumé ’’, cadre de l’étude, avec sa pédagogie ‘‘Amigonienne’’ contribuent d’une part à la réussite de cette politique, mais force est de constater qu’une marge de cette population d’enfants en conflit avec la loi à récidivé pour cause de « consommation de drogue », a-t- elle fait savoir.

 

A travers cette étude N’Guessan Prisila ouvre à nouveau le débat sur la délinquance juvénile, et propose  des pistes pour une résolution effective de ce phénomène. Pour elle, la réinsertion du plus grand nombre d’enfants en conflit avec la loi et la prévention de la récidive nécessite l'implication de tous les acteurs notamment, le gouvernement, les parents et la société civile.

 

Selon elle, il faudrait que « le gouvernement intègre à la Politique Nationale de Protection Judiciaire de l'Enfance et de la Jeunesse (PNPJEJ), une politique nationale  de lutte contre la drogue chez les mineurs en milieu carcéral car la drogue est la nouvelle source de motivation des jeunes délinquants. Ensuite il faudrait réviser le fonctionnement  du Centre d'Observation des Mineurs (COM) en y intégrant des médecins psychologues capables de reconnaître et désintoxiquer  les jeunes drogués, il faudrait créer également une permanence, pour qu'il y ait au moins un éducateur surveillant qui sera en contact avec les enfants en dehors des heures et jours de travail. Le gouvernement devrait enfin, renforcer et équiper les ateliers d'apprentissages du COM pour éviter l’oisiveté et faciliter la réinsertion des jeunes qui y séjournent. Par ailleurs, le gouvernement doit soutenir la parentalité, en renforçant l’autorité des parents vis-à-vis de leurs enfants à travers des accompagnements, des formations et des thérapies. En plus, il faudrait Créer les conditions favorables d'accès aux études supérieures pour les enfants issus de familles démunies. Décentraliser ensuite, la PNPJEJ en y impliquant les élus locaux et chefs traditionnels à travers une politique locale de lutte contre la délinquance juvénile.  », a-t-elle recommandé au gouvernement.

 

Les parents doivent  prendre leurs responsabilités vis-à-vis de l'éducation de leurs enfants en leur consacrant suffisamment de temps car c’est à eux de leur donner  les repères qui  feront d'eux des femmes et des hommes accomplis et utiles à la société.

 

La société civile doit aussi favoriser un parrainage avec les établissements de protection judiciaire de l'enfance et de la jeunesse, notamment le centre d'observation des mineurs et le centre de réinsertion de Dabou, pour favoriser la réinsertion professionnelle des jeunes issus de ces centres. » A-t-elle recommandé aux parents et à la société civile.

 

Kouakou Aya Prisila épouse N’Guessan est titulaire d’un master en éthique et gouvernance, option droits de l’homme et action humanitaire obtenu au Centre de Recherche et d'Action pour la Paix (CERAP).

 

Ciss Toum

 

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