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Actualité agriculture

Crise dans la filière hévéa dans le sud- ouest ivoirien: La Sogb s’ouvre aux planteurs de sa zone de production

Ivoirinter24 avec Afrikchallenges 22 Aoû 2018 - 15H44
Une vue de la longue file de camion à l’entrée de l’Usine de la Sogb

Sur  une production de plus de 600 mille tonnes  de caoutchouc par an,  80% de ce tonnage sont transformés au plan local pendant que  les 20% sont exportés sous forme de fond de tasse vers la Malaisie.  C’est justement les activités d’exportation  vers  ce pays cité qui coince depuis la fin du mois de juin 2018.   Le motif selon  les  armateurs, «  le fond de tasse  endommage leur navire ».  Conséquence,  les planteurs villageois sont obligés de se tourner vers les unités de conditionnement pour livrer leur production.  Visiblement  débordés  des usiniers  ont  décidé simplement   d’arrêter ou de refouler   des convois   de camions chargés de fond de tasse.  Dans la région  de San Pedro,  les planteurs qui ne savent pas à quel saint se vouer grognent. Selon  une source basée à Grand Bérébi, «  des planteurs villageois ont tenté il y a quelques jours de bloquer l’accès de la seule usine de la Société de Grand Bérébi( Sogbi) . Ce pour  se faire entendre ».  Au nombre des manifestants citons  M. Bary et Tako Kapet qui ne comprennent pas ce qui se passent pour que la Sogb  refuse   leurs productions pendant qu’elle accepte  pour «  leurs coopératives partenaires »  « ça  ne va pas, il faut que l’Etat nous aide  parce que  nous souffrons »   ont t-ils dit en substance.   

Face à la grogne  des planteurs,  M.  Dienst Jean-Christophes, le Dg de la Sogb estime que  « si   des  planteurs viennent planteurs de villes comme Aboisso et d’Adzopé,   c’est parce qu’ils savent  que la structure qu’il dirige continue d’acheter jusqu’ à plus de 300tonnes par jour et   elle entend privilégier le caoutchouc produit  dans  sa zone   de compétence et  surtout le caoutchouc   des planteurs partenaires de la Sogb »   Ce qui   ne fait certes pas  des heureux  mais il   faut faire avec(…) « Nous voyons que    l’usine tourne à plein régime et c’est notre contribution à l’effort que nous pouvons tous faire pour absorber cet excédent de caoutchouc qui est produit par les planteurs villageois que nous avons encouragé à un moment donné à planter. Nous  sommes très attentifs et nous estimons que nous avons  une obligation morale vis avis de ces planteurs que nous avons encouragé à planter d’ailleurs et d’acheter toute leur production et de leur procurer un débouché pour leur production »  a ajouté M. Dienst Jean Christophe.  Terminant, il a ajouté que : « Très sincèrement, les compagnies maritimes vont pouvoir rédiger un cahier des charges auxquelles nous  pourrons  nous soumettre de façon à ce que  l’exportation de fond de tasse puisse  jouer  de façon temporaire, son rôle  de soupape à cette surproduction nationale.  Et ainsi résoudre  cette crise  qui n’  a que trop duré » conclu   M.   Directeur général de la Sogb.   

Depuis plusieurs mois, la chaine de distribution du caoutchouc naturel ivoirien est à l’arrêt.  Conséquences,  20.000 tonnes sont actuellement stockées dans les ports d’Abidjan et de San-Pedro. Le premier producteur africain de caoutchouc naturel, la Côte d’Ivoire, a vu sa production grimper de 26% en 2017 pour s’établir à 581 000 tonnes. La croissance devrait se poursuivre en 2018  avec  650 000 tonnes, l’objectif étant d’atteindre 700 000 tonnes en 2019 avec une superficie de 300 000 hectares.

 Bamba Mafoumgbé, bamaf2000@yahoo.fr

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