le SYNESCI en tournée pour faire l’état des problèmes de l’école ivoirienne
Le Syndicat National des
Enseignants du Second Degré de Côte d’Ivoire (SYNESCI) sous la conduite de son
secrétaire général national, Traoré Siaka, a rencontré les membres dudit
syndicat, le samedi dernier, 18 mars 2017, au Lycée Technique de Bouaké.
Cette rencontre marque les prémices de la tournée que le SYNESCI a
entrepris à l’intérieur du pays dans le dessein d’échanger avec ses membres sur
les problèmes qui corrodent le système éducatif ivoirien afin de les consigner
dans un document et soumettre au gouvernement.
Dans ses propos liminaires, abordant la situation de l’école ivoirienne,
le secrétaire général du SYNESCI reconnaît que des efforts ont été faits par
l’Etat de Côte d’Ivoire, mais qu’elle renferme de nombreux problèmes qui
disséminent çà et là.
« Nous sommes venus à Bouaké pour offrir aux enseignants de manière
générale et particulièrement aux militants du SYNESCI une nouvelle vision faite
à partir d’un constat de notre système éducatif, des critiques pertinentes.
Nous avons fait des propositions, des résolutions des différentes difficultés
que traverse le système éducatif. Nous attendons de nos camarades de Bouaké des
observations, des suggestions afin que nous recueillons toutes les informations
pour les présenter à l’autorité afin de trouver une solution aux problèmes des
enseignants », a signifié Traoré Siaka.
Le secrétaire général, a égrené quelques solutions envisageables, « Ces
solutions que nous avons dégagé sont : la réduction des effectifs pléthorique d’élèves dans les salles de
classes par la réhabilitation des salles des salles hors d’usage et la
construction de nouvelles salles de classes, la construction de salles de
collection, d’air de jeu et équipement en matériels didactiques, le SYNESCI
propose aussi l’instauration d’un cadre de vie sain par la destruction des
maquis et bars situés aux alentours des établissements ».
Aussi, il a proposé le changement
des tableaux noirs et le remplacement de la craie par les markers ; la lutte
contre la violence en milieu scolaire qui demeure une des plaies béantes de
l’école ivoirienne.
Pour lui, le COGES a dévié de sa mission, il faut allouer donc 80% du
budget des COGES aux établissements pour
acheter le matériel didactique.
« Le SYNESCI va demander à l’Etat de payer le stock des arriérés dus
depuis 2009 et, revaloriser l’indemnité contributive de logement qui depuis
1983 vacille entre 40 à 50.000fca à la
fourchette de 100.000f à 120.000fca,
l’ouverture du concours de l’ENA aux enseignants du second degré etc. », a-t-il
laissé entendre.
Le premier responsable du SYNESCI,
a toutefois promis d’engager un dialogue social avec gouvernement dans les mois
à venir.
« Et si l’autorité n’est pas ouverte au dialogue social, nous allons
engager véritablement la lutte. Vous pouvez compter sur le SYNESCI », a-t-il
conclu.
Makan HEMA
Correspondant regional