Autonomisation de la femme : la Côte d’Ivoire s’inspire de l’expérience japonaise
Abidjan (Côte d’Ivoire) - Le gouvernement ivoirien
a décidé de s'inspirer de l'expérience japonaise en matière d'autonomisation de
la femme, a annoncé, jeudi, à Abidjan la ministre de la Promotion de la femme,
de la famille et de la protection de l'enfant, Euphrasie Kouassi Yao.
"Nous nous sommes retrouvés pour échanger sur
la participation des femmes dans le processus de développement. On a eu des
témoignages qui montrent la situation de la femme. On a eu nos partenaires, le
Japon, l'Onu femmes qui se sont exprimés sur ce que nous devrons faire", a
déclaré la ministre Euphrasie Kouassi Yao.
Elle s'exprimait à l'issue d'un déjeuner-débat
organisé par son département en collaboration avec le ministère du commerce et
avec le soutien de l'Ambassade du Japon, des Nations-unies à travers l'Onu
femmes, autour du thème, "les femmes de la Côte d'Ivoire dans les
processus de développement ".
"On attend qu'à partir de-là, toute l'année
2016 jusqu'en 2017, on pusse avoir les moyens techniques et financiers pour
pouvoir nous occuper de l'autonomisation de la femme. Nous avons partagé
l'expérience du Japon qui organise la Grande assemblée mondiale des femmes. Ils
nous ont dit qu'ils ont compris que sans les femmes, ils ne pouvaient pas aller
au développement", a-t-elle ajouté.
"Le Japon est un pays moderne, nous aussi,
nous voulons faire la même chose" a poursuivi la ministre de la Promotion
de la femme, de la famille et de la protection de l'enfant qui dit avoir
"partagé l'engagement de notre président de la République" en matière
de promotion du genre.
Pour sa part, l'Ambassadeur du Japon en Côte
d'Ivoire Hiroshi Kawamura, a souligné que son pays "accorde une importance
à l'autonomisation des femmes". Dans ce domaine, a-t-il expliqué, on a des
"coopérations avec le gouvernement ivoirien".
"En 2014, on a eu le projet à travers Onu
femmes sur l'autonomisation des femmes avec des activités génératrices de
revenus dans le Sud-Ouest de la Côte d'Ivoire. En 2015, nous avons eu une
coopération avec l'ONUDC avec le problème de la traite (des enfants). En 2016,
on commence une nouvelle coopération à travers l'Onu femmes dans le Nord de la
Côte d'Ivoire" a conclu le diplomate japonais.
Auparavant, la Représentante résidente de l'Onu
femmes en Côte d'Ivoire, Marie-Goretti N'duwayo a mis en relief les principaux
défis à relever par le pays. Il s'agit notamment des "questions de lutte
contre la violence faite aux femmes, la santé de la femme, le taux de mortalité
maternelle qui est toujours très élevé".
Mais avant tout ça, a-t-elle précisé, "il y a
un grand défi qui est la mise en place d'une base de données désagrégées par
sexe parce que c'est ça le départ". "Aujourd'hui, la Côte d'Ivoire
est en train de commencer la mise en œuvre du Plan national de développement (PND).
Si la base de données désagrégées par sexe est mise en place, il sera très
facile d'évaluer. Une année après, deux ans après et cinq ans après quand on va
évaluer le PND, on pourra savoir qu'on a avancé de 40%, 50% ou même 60% pourquoi
pas?", a-t-elle conclu.
LS/APA