Eléphants / Serey Dié : « Contre la RDC et le Maroc, nous ferons mieux »
Le
lundi dernier, au stade d’Oyem, une infrastructure sportive pas encore achevée
mais mise à disposition pour les besoins de la cause, les Eléphants de Côte
d’Ivoire débutaient la CAN 2O17 contre les Eperviers du Togo, pour le compte du
groupe C.
Un
nul vierge a sanctionné cette opposition. Ceux qui croyaient que la Côte
d’Ivoire s’en sortirait avec une victoire facile ont été déçus. Leur déception
est à la mesure des attentes qu’ils ont placées en la bande à Michel Dussuyer,
le sélectionneur national.
Ils
ne savent sans doute pas ou ont oublié que ces dernières années, en phases
finales de Coupe d’Afrique des nations, les Togolais ont causé d’énormes
difficultés aux Ivoiriens. En 2000 à Accra, Eléphants et Eperviers avaient fait
match nul. Deux ans plus tard, à Sikasso, au Mali, campagne de triste mémoire
pour les Ivoiriens puisqu’ils avaient terminé derniers de la compétition, ils
étaient à nouveau tenus en échec par les Togolais. En 2013, à Rustenburg, en
Afrique du Sud, les Eléphants avaient dû puiser dans leurs dernières ressources
pour venir à bout d’une équipe togolaise très joueuse (2-1).
Le
résultat nul de lundi est-il immérité ? Grosse question à laquelle il faut
répondre avec beaucoup de lucidité. Honnêtement, les Eléphants n’ont rien fait
pour prétendre à mieux. Ils ont joué en dessous de leur valeur. Les joueurs ont
donné la nette impression qu’ils étaient en manque de repères. A l’image de
Jonathan Kodjia, Wilfried Zaha, Traoré Adama qui n’ont pas donné la pleine
mesure de leur talent. Ils doivent très clairement une revanche aux Ivoiriens
lors de la prochaine sortie des Eléphants vendredi contre la République
démocratique du Congo.
Tout
est-il pour autant perdu ? « Je suis d’avis que l’équipe n’a pas bien tourné.
Nous n’avons pas mis suffisamment de rythme et d’intensité dans notre jeu pour
surprendre le Togo qui était bien en place.
Le
plus important, c’est que nous n’avons certes pas gagné, mais nous n’avons pas
perdu non plus. Contre la RD Congo et le Maroc, nous ferons mieux », assure
Serey Dié, le capitaine d’équipe, visiblement marqué par la fatigue due à la
chaleur.
Contrairement
à la Côte d’Ivoire qui a enregistré le départ à la retraite internationale de
Kolo Touré, Yaya Touré, Tiéné Siaka Chico, Barry Copa et qui est privée de son
capitaine Gervinho blessé, le Togo compte encore sur une épine dorsale bien
expérimentée et un entraîneur pour qui la CAN n’a plus de secrets. Emmanuel
Adebayor, sans club depuis 6 mois, est encore là, de même qu’Agassa Kossi,
Matthieu Dossévi, Floyd Ayité, Alaixys Romao et Serge Gakpé. Ils bossent sous
les ordres de Claude Leroy, « Monsieur Afrique ».
Roger
Okou Vabé