Le secteur du textile ivoirien souffre de nombreuses difficultés, caractérisées par une industrie en sous activité et peu compétitive avec une obsolescence du matériel de production, des coûts  de production élevés, un faible rendement de production avec l’abandon de plusieurs usines, et un marché intérieur miné par les importations frauduleuses de produits dérivés du coton.

C’est afin de pallier à ses insuffisances et dysfonctionnement que s’est ouvert ce mardi 29 octobre  à Grand-Bassam à l’initiative du Conseil du Coton et de l’Anacarde (CCA), un atelier national sur la définition de la stratégie de relance de l’industrie du textile et de l’habillement en Côte d’Ivoire.

Cet atelier sera l’occasion pour l’institut Tony Blair de faire une restitution des premiers résultats de sa mission et de proposer des solutions de relance  durable. Ces résultats et solutions  de relance seront discutées avec l’ensemble des acteurs et structures concernées en vue de leur consolidation.

Pour Dr Adama Coulibaly, Directeur Général du CCA, il s’agit de réfléchir avec l’ensemble des acteurs à l’épanouissement d’une industrie textile qui prend en compte, l’ensemble des éléments de cette industrie, entre autres : filature, bonneterie, le tissage jusqu’à la production.

A l’en croire, la  fibre qui est la matière première d’une utilisation au niveau nationale qui participe à la création de la richesse, de l’emploi et à l’épanouissement des ivoiriens. Avant de souligner que sa structure veut faire de la filière cotonnière l’un des fleurons de l’agro-industrie ivoirienne afin que la Côte d'Ivoire se dote d’industries de deuxième et de troisième transformation du coton.

Pour sa part,  N’Guettia Yao, représentant du ministre de l’Agriculture et du développement rural, il est urgent de pallier ces insuffisances et dysfonctionnements pour construire une filière cotonnière intégrant des industries de deuxième et de troisième transformation gage de l’amélioration durable des revenus des producteurs.

Pour la campagne 2019-2020 qui s'ouvre en novembre, le prix du kilogramme de coton graine, en Côte d'Ivoire, est fixé à 300 Fcfa, soit une hausse de 13%, contre 265 Fcfa/Kg, la campagne précédente, qui s’est déroulée en 2018-2019.

Ces travaux réunis une centaine d’acteurs notamment, de l’administration, des Ministères et structures concernées du secteur coton, textile et habillement, vise à échanger en vue de l’élaboration d'une stratégie de relance l’industrie du textile et de l’habillement en Côte d’Ivoire.

CT