Climat: Media For Change plaide pour la cause de la planète
Alors que se tenait mardi, à Paris, le ‘‘One Planet Summit’’,
un sommet sur le climat ; il s’est tenu également à cette même date un
panel autour de cette thématique à Abidjan.
Co-organisé par l’Agence française de Développement (AFD) et
la plateforme Media For Change, ce panel fut un grand succès, grâce à la
qualité des échanges et la richesse des informations distillées par les quatre
panélistes.
Les
discussions ont planché entre autres sur la gestion des déchets qui sont des
questions récurrentes, sur les semences agricoles, la question du financement, avec
l’AFD qui finance les initiatives climatiques, la question de l’énergie
solaire, notamment avec le cartable Solarpak, qui, selon son concepteur,
apparait comme « une solution pour favoriser l'alphabétisation dans les zones
sans couverture électrique ».
Pour
allier l’utile à l’agréable, Armel Koffi a annoncé la distribution prochaine de
40 000 cartables solaires dans les zones prioritaires en Côte d'Ivoire.
Avant
lui, c’est Evariste Aohoui du programme d’assainissement-recyclage ordures
(PARO-CI) qui s’est « inquiété de la forte toxicité de la lagune Ebrié à
cause de la mauvaise gestion des déchets qui sont déversés dans l'environnement ».
A l’en croire, cette lagune souffre de rejets d'activités clandestines de
recyclage non contrôlés.
Si
pour le directeur adjoint au département innovation, recherche et savoirs de
l’AFD, Mihoub Mezouaghi, la situation de la planète est alarmante au vu des
différents phénomènes climatiques observés ces dernières années, le blogueur et
agripreneur, Daniel Oulaï, estime pour sa part que l’Afrique reste le continent
le plus vulnérable.
« Quand
la Côte d'Ivoire accepte les cultures OGM, quand on annonce la construction
d'une centrale à charbon dans notre pays, on se demande si le gouvernement a
compris l'enjeu des changements climatiques et du développement durable »,
s’est-il interrogé.
Ce
panel, qui a réuni des experts, des activistes agro-écologiques, mais aussi des
ONG, ainsi que des journalistes, blogueurs et
utilisateurs de réseaux sociaux qui militent en faveur du
climat, a permis de sensibiliser les participants sur les dangers
climatiques et la nécessité d’œuvrer au changement des comportements.
Prenant la parole à cette
tribune, la vice-présidente de Media For Change, De Laure
Nesemon, a déploré le
non respect de certains engagements pris dans la lutte contre le réchauffement
climatique.
Pour la journaliste,
deux constats se dégagent au moment où se tient le One planet Summit: « Les
infrastructures fossiles continuent d’être financées. En Côte d’Ivoire,
l’annonce d’une centrale à Charbon à San Pedro continue de faire débat dans
l’opinion. Media For Change exprime son inquiétude », a-t-elle martelé.
« Nous sommes également inquiets suite au rapport
de l’APDH sur l’impact de l’utilisation de cyanure et de mercure dans
l’industrie extractive dans la région de Hiré », a-t-elle poursuivi. Avant
de saluer le projet d’agriculture bas carbone dans lequel s’engage la Côte
d’Ivoire.
Se réjouissant pour avoir associé Media for Change à l’organisation
de ce climackathon, la vice-présidente de la plateforme qui regroupe des
journalistes, des Blogueurs et des acteurs de la Société civile, a plaidé pour que ce genre
d’initiatives se multiplie pour sensibiliser davantage les consciences afin de préserver les acquis et sauver la planète.
Le
Directeur Général de l’AFD, Bruno Leclerc, a,
quant à lui, remercié l’ensemble des participants notamment Media For Change
pour sa parfaite collaboration à la réussite de la première édition du
Climackathon à Abidjan. Expliquant que « les échanges ont été
enrichissants et nous donnent de bonnes pistes pour les prochaines éditions ».
Moïse
Yao K.